Ebook gratuit Les furtifs, by Alain Damasio
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Les furtifs, by Alain Damasio
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Détails sur le produit
Broché: 687 pages
Editeur : La Volte (18 avril 2019)
Collection : IMAGINAIRE
Langue : Français
ISBN-10: 2370490748
ISBN-13: 978-2370490742
Dimensions du produit:
23 x 3,3 x 16,3 cm
Moyenne des commentaires client :
3.5 étoiles sur 5
26 commentaires client
Classement des meilleures ventes d'Amazon:
385 en Livres (Voir les 100 premiers en Livres)
Authentique phénomène éditorial, le français Alain Damasio a réussi l’exploit de conquérir un public débordant largement du cadre de l’imaginaire.Pour preuve : 50.000 exemplaires écoulés pour La Zone du Dehors, sa politique science-fiction, et 250.000 pour La Horde du Contrevent, souvent considéré comme son chef d’oeuvre et roman déjà culte de la fantasy (ou de la science-fiction, c’est selon).Forcément, après quinze ans d’absence (du moins dans la forme longue), l’auteur était forcément attendu au tournant avec son troisième ouvrage : Les Furtifs.D’ores et déjà acclamé par certains journalistes de la presse généraliste (le privilège d’avoir été un best-seller par le passé), ce pavé de près de 700 pages renouvelle l’expérience de La Horde du Contrevent en proposant également une bande-originale signée Yan Péchin. Une promesse sensorielle en somme mais pas que, car, comme toujours avec Alain Damasio, il sera également question de philosophie et de politique. Tout un programme.2041 sous contrôleNous sommes donc en 2041 en France.Dans une pièce d’entraînement, le Cube Blanc, Lorca Varèse, quarante-trois ans, ancien sociologue reconverti dans la traque de Furtifs, passe son examen d’entrée pour intégrer l’une des Meutes du Récif (pour Recherches, Etudes, Chasse et Investigations Furtives) placé sous les ordres de l’amiral Arshavin.Un comble pour Lorca qui a longtemps été un anarchiste rebelle à toute autorité et toute forme de contrainte. Malheureusement, sa vie a changé du tout au tout lorsque sa petite fille de 4 ans, Tishka, s’est volatilisée de sa propre chambre sans laisser de trace. Séparée de Sahar, une proferrante (comprendre professeur-errant) qui a, elle, choisi de faire le deuil de son enfant disparue, Lorca s’est engagé dans l’armée pour traquer les furtifs, une forme de vie mystérieuse à la limite de la légende urbaine.Qu’est-ce qu’un furtif ?Personne ne le sait encore vraiment car chaque fois que l’un de ces êtres invisibles a été perçus par l’un des membres du Récif, il s’est instantané vitrifié à plus de 1000°C pour ne laisser qu’une sculpture en céramique aux contours intrigants.Bientôt, Lorca intègre la fameuse Meute des tête-chercheuses composée de l’ouvreur Hernan Agüero, de la traqueuse phonique Saskia Larsen et du traquer optique Nèr Arfet. Ensemble, il vont devoir apprendre à communiquer avec les furtifs afin de pouvoir remonter les miettes de pains laissées par Tishka, à moins que tout cela ne soit rien de plus que l’espoir fou d’un père incapable de faire son deuil…Si le nouvel ouvrage de Damasio semble s’orienter vers une intrigue fantastique (avec les créatures surnaturelles qu’il renferme), le but apparaît rapidement tout autre. Construit dans un premier temps comme un roman policier où l’enjeu réside dans la résolution du sort de Tishka, Les Furtifs trahit très vite les intentions et les TOCs de son auteur. Dès la page 57, l’écrivain cite ouvertement l’un de ses philosophes préférés, Gilles Deleuze, puis se jette tête la première dans la description d’une France dystopique où, environ vingt ans après notre époque actuelle, les multinationales contrôlent tout.Ainsi, Orange est devenue la propriété de la firme du même nom, Paris celle de LVMH, Lille celle d’Auchan ou encore Cannes celle de Warner. Prolongeant et amplifiant une réflexion politique déjà largement entamée dans La Zone du Dehors, Alain Damasio imagine une société bouffée par les technologies et où plus rien ne vous appartient, surtout pas votre vie privée devenue un objet monétaire comme un autre. Impossible de se balader librement dans des rues polluées par une publicité numérique ciblée et évolutive désormais omniprésente, d’autant plus qu’il faut absolument jouir d’un abonnement spécifique (premium, privilège, standard) pour accéder à telles ou telles zones urbaines. Un rêve de riches, un cauchemar prolétarien. Tout est pensé pour vous pousser à l’achat et la Gouvernance comme les multinationales vous espionnent sans vergogne. Si la chose fait froid dans le dos, elle s’avère tout simplement cruellement décevante en termes d’anticipation/science-fiction pure. Non seulement de nombreux romans récents ont mieux traité le même thème (on pense par exemple à Drone Land) mais Black Mirror et ses 4 saisons sont déjà passées par là , si bien que l’univers de Damasio fait un peu réchauffé, pour ne pas dire totalement dépassé. Prenons pour exemple, cette scène dans un café où Lorca et Sahar voient leur note client dégradée par la serveuse pour leurs bavardages et leur manque de politesse… Black Mirror dans les moindres détails. Par la suite, grâce à ce qu’il appelle la reul (contraction de réalité ultime) et l’emploi des Anneaux (objets connectés tout-en-un), l’auteur s’en tire un peu mieux…mais à peine…Se pourrait-il qu’Alain Damasio ait quinze ans de retard ?i Viva la revolucion !Soyons clairs pourtant, outre son côté science-fictif sauce dystopie discount (même si souvent éminemment vraie sur le fond), Les Furtifs s’avère avant tout un roman politique, engagé et militant. Féroce même.Si vous êtes allergiques à l’idéologie d’extrême-gauche, vous allez devoir prendre quelques caisses d’adrénaline sur vous car, en somme, tout le roman se construit autour d’un proto-manifeste politique virulent à l’encontre des riches, des puissants, des politiques, des propriétaires et de toux ceux qui, en somme, préfèrent l’entre-soi que l’ouverture aux autres. Tous les curseurs de La Zone du Dehors sont ici poussés à leur paroxysme et l’on passe par de longues démonstrations souvent fastidieuses d’Alain Damasio sur le bien-fondé de sa pensée politique. Une pensée uni-dimensionelle qui n’admet aucune nuance. Ce qui manque ici très clairement, c’est une subtilité dans le discours pour infiltrer le message politique lui-même au cœur du récit. Le résultat donne quelque chose de lourd, frontal et rébarbatif qui finit par tomber continuellement dans les mêmes travers. Pire encore, la chose tourne à la parodie lorsqu’Alain Damasio glorifie (s’auto-glorifie ?) en faisant intervenir un philosophe du nom de Varech pour expliquer de façon fumeuse la plupart de ses théories. Pour la vulgarisation des idées, on repassera plus tard.Ce qui n’ôte pourtant pas au roman nombre de charges sociales particulièrement justes autour du monde du travail, de la continuelle exploitation des classes moyennes, de la manipulation politique et médiatique, de l’absence de solidarité véritable, de la violence désormais intolérable quelque soit les circonstances… Le vrai problème, c’est que tout cela est noyé dans une gangue prétentieuse et surexplicative qui lasse. D’autant plus que cette fois, le style d’écriture n’aide pas…La Horde bis, le groin en moinsIci, faisons un point sur la diégèse du récit.Contrairement à La Horde du Contrevent qui se déroulait dans un univers fantasy totalement étranger au lecteur (et qui peut justifier son phrasé par une volonté de dépaysement abrupt), Les Furtifs suppose un monde très proche du nôtre (à peine une vingtaine d’années) dans un lieu qui n’a rien de dépaysant (d’Orange à Porquerolles en passant par Marseille, Les Furtifs n’est jamais véritablement un roman mondial). Or, Alain Damasio reproduit littéralement les mécanismes de narration de son livre précédent en utilisant une typographie particulière pour désigner ses quelques personnages principaux (à peine six) sans que cela ne semble justifié en quoique ce soit. Si l’on peut penser que le français éprouve certaines difficultés pour différencier ses personnages, il faut reconnaître que sa maîtrise de la langue reste totale…et qu’elle devient ici un obstacle même au récit. Car non content de reprendre une mise en page similaire, Alain Damasio copie-colle tout simplement des styles déjà -vu pour ses personnages principaux. Sov/Lorca ou Aguerro/Golgoth… voilà qui dénote d’une franche fainéantise dans la création de cette Meute qui ressemble souvent davantage à une Horde au rabais qu’à une véritable unité militaire. Remplacez le vent par les furtifs, et ajoutez un proto-Caracole nommé Tony Tout-Fou affublé d’un franglais+wesh d’un mauvais goût absolu (et forcé comme pas possible)…et vous obtenez des choses comme : « J’aurais été son père, je la taguais Grace. Et je la lockais trente ans dans une tour en titane pour qu’aucun keum puisse même y grimper en se ken les ongles. Tu la scannes et tu fais : C’est bon, lâche l’affaire, trop higher level pour toi… ».Pire encore, Alain Damasio, bien déterminé à montrer au lecteur qu’il sait jouer avec les mots (mais on le savait déjà , il ne fait que surenchérir alors qu’il était déjà sur la corde raide), nous balance du slam, de la poésie-hybride fumeuse et du jeux-de-mots à tour de bras…dans un monde qui semble de plus totalement incompatible avec ce genre d’effets de manche et fanfaronnades vaines et absconses. Le résultat s’avère d’une lourdeur extrêmement embarrassante et met en lumière la longueur abusive d’un roman qui aurait mérité une solide amputation d’au moins 200 pages…Le deuil et les furtifs à la rescousseDans ce qui ressemble de plus en plus à un naufrage, Alain Damasio arrive cependant à tirer de beaux passages…qui relèvent en fait de la littérature générale. Sacré ironie. C’est dans la tristesse et la mélancolie que Les Furtifs trouvent ses plus beaux moments ainsi que dans ses instants de lutte à Porquerolles ou pendant le siège d’un building symbolique. Fonctionnant davantage par courtes épiphanies (on pense à la vision de la bibliothèque furtive ou ce livre-géant gravé dans la roche par les furtifs), ces instants-là font ressortir l’expérience la plus sincère d’Alain Damasio, celle d’un père qui pleure la disparition de sa petite fille et ne peut se résoudre à la laisser partir, celle d’un activiste de la ZAD (ou ZAG, Zone Auto-Gouvernée, transposée sur une île pour les besoins du roman) qui a vu ses rêves partir en fumée et ses copains blessés et meurtris. Dans ces moments-là , Les Furtifs fait preuve d’une sincérité émouvante et poignante qui arrive parfois à s’extirper du piège langagier de l’ensemble pour offrir ce que tentait d’obtenir en premier lieu Alain Damasio : l’humanité dans sa beauté et sa grandeur, avec ses nombreuses faiblesses et ses plus grandes forces, menacée par sa nature elle-même mais capables des plus belles choses.Reste alors les fameux furtifs, MacGuffin simpliste au départ qui deviennent finalement omniprésents et résument tout l’ennui de ce récit, d’abord passionnant et fascinant puis lourd et rébarbatif à force de rabâcher sans cesse les mêmes considérations philosophiques lourdingues. Du coup, le sensoriel des furtifs (le son et la musicalité qui les composent et les motivent, l’un des principaux axes du roman) n’arrive jamais à envelopper le lecteur comme le vent avait pu le faire précédemment pour La Horde. Damasio préfère la métaphore d’un furtif symbole d’ouverture et de métissage qui refuse la limite même du corps, de l’espace et des sens. Une création originale et bienvenue malheureusement perdue au milieu du reste.Fusion boiteuse de ses deux premiers romans, Les Furtifs montrent les limites d’un Alain Damasio qui semble à la fois se répéter et s’enfermer dans une routine d’écriture et de pensée simplement harassante. Alourdi par ses effets de style ostentatoires et ses lourds tunnels (sur)explicatifs, le roman joue les montagnes russes, opère par instant de grâce avant de retomber dans l’enfer du conventionnel et du lourdingue enrobé de philo au rabais.Si certains présentent déjà le roman pour le prochain Grand Prix de l’Imaginaire (voire même pour le Goncourt, soyons généreux et totalement hors de propos tant qu’à faire), on se dit que le lecteur avisé devrait quant à lui attendre la parution de la vraie révolution science-fictive et philosophique de l’année : Terra Ignota d’Ada Palmer (à venir fin 2019 au Bélial’).Justaword.fr
Je ne connaissais pas Alain DAMASIO et, autant le préciser tout de suite, je ne suis pas très porté sur les romans d'anticipation.Sans doute une question de génération....J'ai néanmoins acheté ce livre, intrigué par certains commentaires élogieux que l'on peut trouver, ici et là , sur la toile et en ai commencé la lecture.Soyons honnêtes, j'ai eu beaucoup de difficultés pour "entrer" dans ce roman.Les néologismes, les ponctuations improbables et autres signes de typographie "bizarres" sont sans doute autant de clins d'oeil aux lecteurs initiés, qui sont supposés les guider dans un univers littéraire déjà exploré, mais, à ma grande honte, je n'y ai pas été sensible et y ai vu plutôt des artifices inutilement sophistiqués.Et je viens d'abandonner page 237.Mon fils, qui avait déjà été passionné par le lecture de "La horde du Contrevent" appréciera sans aucun doute...Sans doute une question de génération !!!
Il m'a fallu beaucoup d'enthousiasme pour l'œuvre d'Alain Damasio pour lire en version Kindle ! En effet :AVERTISSEMENT DE L’ÉDITEUR : Alain Damasio et l’éditeur ont créé une police exclusive par laquelle des personnages sont désignés dans le texte. Il est donc fortement recommandé d’utiliser la « police de l’éditeur » (ou « police d’origine ») dans les paramètres de texte de votre logiciel de lecture.Or sur Kindle ou dans l'application sur ordi on n'a pas accès à cette « police de l’éditeur »...Que fait la police ! ? !
Bonjour,La police n'est pas incluse dans le livre pour kindle, ce qui réduit fortement l'expérience de lecture. Comment faire pour l'ajouter ? merci
Voilà un roman qui va partager. Et c’est peut être en cela qu’on reconnaît les livres, disons, « remarquables ». Il y a ceux, acquis à la cause damasienne, forts de leur précédentes lectures donc coutumiers du style boquare – pardon : baroque –, qui vont peut-être se régaler de ce très copieux cake anticipatif, dont on sent qu’il est une catharsis, une accumulation enfin exprimée. Et les autres, imperméables au chants polyphoniques, aux arabesques typographiques, aux facéties sonores et autres trouvailles langagières – aux jeux de mots –, que ce torrent polysémique risque de fatiguer, voire de harasser (je suis de ceux-là , malgré mon envie de terminer l’opus). Le pari est toujours un peu risqué, pour un auteur, de se dire « Voila. Voilà ce que j’ai à vous dire. Voilà ce lac de rétention qui attend depuis si longtemps, là j’ouvre les vannes ! » (sens propre ET sens figuré…). On accepte le cake, ou on le refuse dès les premières bouchées. Il n’ y a, je crois, pas d’entre deux.L’idée de base est plutôt séduisante, le concept de furtivité, cette vie dans les interstices qui échappe aux regards. Les Furtifs seraient une espèce de chauve-souris qui se métamorphose, qui métabolise sans arrêt son environnement ; et qui par effet de frissons sonores (et probablement d’un peu de physique quantique, enfin pas loin) peut s’hybrider à l’humain… Pourquoi pas. Le problème c’est que tout le livre – et 700 pages serrées ce n’est pas rien à avaler – est construit sur cette hypothèse aussi poétique qu’invraisemblable : Si on accepte d’y croire, on peut y voir de l’intérêt ; sinon on s’ennuie et le roman apparaît dès lors deux fois trop long. Outre qu’il faille goûter volontiers du langage slam revisité caillera du « neuf-trois » (ou l’inverse), car quelques protagonistes ne s’expriment que rigoureusement ainsi (alors qu’on est quand même en 2041…) On peut y voir un peu de démagogie, ou d’hommage incantatoire, c’est selon.Pourquoi ne pas être resté dans le fantastique pour plus de cohérence interne ? (un univers proche des Fantastiques des comics, justement). Non : Damasio préfère broder une théorie (forcément) fumeuse où l’évolution aurait omis, dès le départ, de considérer les furtifs. Ils existent depuis que le monde est vivant, mais personne jusque là , jusqu’à ce qu’une unité secrète de l’armée, une poignée de balinais, une unité de recherche en langues anciennes et un philosophe un brin misanthrope ne les débusquent. Sans rien dire à personne. Et si vous ne les avez pas vus, vous simple lecteur, eh bien ouvrez les yeux : ils sont là ! peut-être juste sous votre chaise de bureau, bien planqués ! Bon.Se voulant donc réaliste, cette histoire de traque aux furtifs (car il s’agit tout de même de retrouver la petite fille disparue d’un traqueur, Lorca, le narrateur principal – c’est le fil rouge) se déroule dans un contexte pré-insurrectionnel face à un capitalisme hypertrophié et vorace, pour corser l’affaire, et où, évidemment, toute la technologie des vingt prochaines années est déployée ad nauseam (mini-drones, bots un peu partout, hologrammes, etc.). Ça commence à faire beaucoup dans un sandwich. Trop. Alors on va me dire oui, mais mon cher tout cela est lié, tout cela est habilement tressé ! et toute l’histoire est une parabole métaphysique sur la liberté, la créativité, l'amour filial, le vivre-ensemble, l’altérité, le sens du combat, etc. ! Les furtifs sont très potes avec les Gilets Jaunes, ne saviez-vous pas ? Vous n’y avez pas vu ça ? En film, peut-être, et encore… faudrait élaguer, élaguer… Ou peut-être faire une série en quatre saisons de quinze épisodes…Bref, je mets trois étoiles. Deux pour ce que j’en retiens, + une parce que le boulot est tout de même considérable, c’est un fait. Et qu’il y a quelques bonnes idées, mais noyées dans beaucoup trop de pages à mon sens, surtout si on n’y croit pas vraiment.
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